Communication digitale, IA et éthique

Ces dernières années, le monde du digital a connu une transformation fulgurante. Les réseaux sociaux ont changé nos façons de consommer l’information. L’intelligence artificielle est venue bousculer notre manière de créer du contenu. Les outils et questions se multiplient : communication digitale, IA et éthique. Les tendances s’enchaînent. Les formats se raccourcissent.

Et pendant ce temps-là, une question reste en suspens : Comment continuer à communiquer sans se trahir, sans trahir ses valeurs ?

Chez DWEPI – Du Web dans les Épinards, c’est cette question qui nous anime chaque jour. Parce que oui, on peut être visible et efficace, tout en restant aligné, éthique, et responsable. Encore faut-il savoir comment faire.

Concilier efficacité et conscience dans un monde ultra-connecté

De la communication “solide” à la communication “liquide”

Il fut un temps où la communication était stable, structurée, descendante.
On parlait alors de communication “solide” : une brochure, un spot TV, un affichage.

Aujourd’hui, nous vivons dans l’ère du liquide :

• Les messages circulent vite, parfois trop.
• Le public n’est plus un spectateur, il est acteur.
• Le contrôle n’est plus total. La transparence devient indispensable.

👉 Cela suppose une agilité nouvelle, une capacité à naviguer entre instantanéité et cohérence.

Et ça peut être déroutant, surtout quand on est une petite structure, une collectivité ou un entrepreneur qui n’a pas 10h par semaine à consacrer à Instagram…

L’irruption de l’IA dans la création de contenu : révolution ou mirage ?

L’arrivée de l’IA générative dans les outils du quotidien a bouleversé les pratiques.

• Les outils IA que tout le monde utilise (ou presque) :
  ChatGPT : génération de textes, idées, reformulations
• Canva IA : création de visuels, titres, plans éditoriaux
• Midjourney / DALL·E : images générées à partir de prompts textuels
• Lumen5, Synthesia : vidéos automatisées
• Notion AI, Jasper, Copy.ai : outils d’aide à la rédaction

Les avantages sont indéniables :

• Accessibilité : même sans compétences graphiques ou rédactionnelles, on peut produire du contenu.
• Gain de temps : en quelques minutes, on obtient un brouillon structuré, une image accrocheuse, un plan de communication.
• Stimulation créative : face au syndrome de la page blanche, l’IA peut être un déclencheur d’idées.

Mais tout cela a un revers.

Les risques : une communication déshumanisée, biaisée, parfois vide de sens

Ce qui nous rend visibles… nous rend parfois invisibles dans la masse.

Car à force d’utiliser les mêmes outils, les mêmes prompts, les mêmes templates :

• Les contenus se ressemblent tous
• Les messages deviennent génériques
• Le ton propre de l’entreprise ou de la personne disparaît

Et surtout :

• Les IA reproduisent des biais culturels et sociaux (représentations stéréotypées, manque de diversité)
• Elles peuvent fabriquer du faux avec beaucoup d’assurance
• Elles ne garantissent ni la véracité, ni l’éthique du contenu produit

L’IA n’est pas un problème.
C’est notre usage de l’IA qui doit être questionné.

🎯 Comment garder sa voix dans un monde de prompts ?

Chez DWEPI, on accompagne nos clients à ne pas se laisser avaler par l’outil, et allier communication digitale, IA et éthique.
On part d’une idée simple : la technologie n’a d’intérêt que si elle vous aide à mieux incarner votre message.

Quelques principes que l’on transmet :

• Toujours relire et reformuler un contenu généré. Ce n’est pas un produit fini, mais une base de travail.
• Ajouter sa patte humaine : une anecdote, une opinion, une référence personnelle.
• Garder du recul sur le vocabulaire, le style, les tournures de phrase.
• Diversifier les représentations dans les visuels générés pour éviter les biais.
• Faire moins, mais mieux : pas besoin de 12 visuels IA par semaine si un seul bien pensé fait le job.

Chaque réseau a ses règles… et ses opportunités

Une stratégie de communication digitale cohérente commence par une compréhension fine des plateformes utilisées.

Et l’éthique dans tout ça ?

L’éthique dans la communication, ce n’est pas être parfait. C’est se poser les bonnes questions avant de publier :

• Est-ce que ce que je dis est vrai ?
• Est-ce que c’est utile ?
• Est-ce que je respecte les personnes que je représente ?
• Est-ce que je me respecte moi-même dans ce que je partage ?

Et aussi :

• Ai-je le droit d’utiliser cette image ? Cette musique ?
• Est-ce que je suis transparent sur mes outils de création ?
• Est-ce que je prends soin de l’expérience de mon audience ?

L’impact environnemental de l’IA générative : l’angle oublié

On oublie souvent que chaque prompt, chaque image IA, chaque vidéo montée par un robot a un coût environnemental.

Quelques données parlantes :

• Générer une image avec une IA comme Midjourney = jusqu’à 10 fois plus d’énergie qu’une requête Google.
• Les data centers qui font tourner ces IA sont ultra énergivores, souvent situés à l’étranger.
• La multiplication de tentatives (“prompting créatif”) augmente énormément l’impact carbone numérique.

Et pourtant :

• Beaucoup de contenus IA générés… ne sont jamais utilisés.
• Les publications sont parfois en très haute résolution inutilement lourde.
• On oublie qu’un post publié = hébergé, archivé, servi → ce n’est pas “gratuit pour la planète.”

💡 Alors, comment on fait mieux ?

Voici les principes que l’on défend chez DWEPI :

✅ Créer du contenu avec intention
✅ Réutiliser plutôt que régénérer à l’infini
✅ Alléger les formats quand c’est possible
✅ Questionner ses habitudes avant de publier
✅ Humaniser ce que la machine propose
✅ Accepter de ne pas être partout, tout le temps

La communication digitale responsable n’est pas une utopie. C’est un choix. Un état d’esprit. Une méthode.

Et c’est notre cœur de métier de vous accompagner là-dedans.

✨ En conclusion

Non, on ne peut pas tout automatiser.
Non, la machine ne sait pas ce que vous ressentez.
Mais oui, on peut utiliser la technologie pour mieux raconter, mieux incarner, mieux engager.

Et ça commence par une communication qui vous ressemble.